Vérité à nue
C’est beaucoup plus confortable de partager qui je suis sur une page Facebook, de mon PC,
que dans le monde réel.
Je me sens en sécurité derrière mon écran d’ordinateur.
Dans le monde réel, « I feel I don’t belong ».
Non, je ne vie pas en ermite.
J’aime de plus en plus les gens,
comme des créations magnifiques de Dieu.
En étant sincère et par mes passions,
je tisse des liens profonds,
de cœur à cœur,
comme un animal social sensible,
et solitaire en même temps.
Je suis dans ce monde qu’on appelle « réel »,
construit sur des mensonges et des illusions,
mais je n’en fais pas vraiment partie.
Je ne partage pas la plupart de ses croyances ou aspirations.
J’ai peu d’intérêt pour la plupart des choses matérielles,
ou de pouvoir.
J’ai souvent cette impression de perdre mon temps
en engageant des activités sociales.
J’ai de l’intérêt pour les choses marginales de ce monde,
dans la poursuite de moralité telle que Dieu la conçoit,
dans la découverte de Dieu et de moi-même, des gens,
dans l’authenticité et la sincérité,
dans la beauté de l’univers.
J’aime dénoncer les mensonges,
qui entraînent toutes ces souffrances dans le monde,
surtout celle des enfants innocents.
J’aime encourager ou inspirer les gens,
à oser exprimer ce qu’ils ressentent au fond du cœur.
C’est ce qui m’anime.
Agir dans le monde à partir de ma singularité,
c’est un défi pour dépasser toutes mes peurs,
d’être attaqué,
moqué,
jugé,
condamné,
pour être qui je suis,
pour ce qui se trouve au fond de moi.
Il y a Dieu,
et ensuite ma solitude,
une bonne solitude,
de qualité,
que je nourris,
mais parfois lourde, aussi.
Comme un homosexuel en « coming out »,
comme un noir en Amérique,
comme un enfant maltraité,
je me sens aussi marginal,
à ma façon,
dans ma compréhension de l’amour,
et mes valeurs spirituelles…
Prétendre autrement,
ce serait une nouvelle trahison de moi-même.
Après une vie passée
à être quelqu’un d’autre,
j’ai du mal à m’accepter,
à nu.
Animé,
passionné,
déprimé,
j’ai la foi,
mais pas en moi.
Parfois heureux,
souvent peureux comme un enfant.
Voilà la vérité à nue…
Mars 2021
Mon meilleur ami
Mon meilleur ami,
je l’ai ignoré,
je l’ai craint,
presque toute ma vie,
et encore souvent aujourd’hui.
Mon meilleur ami,
je ne l’ai jamais vu,
mais je l’ai ressenti.
Ce n’est pas qu’il se cache,
mais il n’a pas de corps physique
et il est trop Grand
pour vivre dans l’univers matériel.
Mon meilleur ami,
y en a qui le vénèrent,
y en a qui le craignent,
y en a qui l’ignorent,
y en a qui le détestent,
y en a qui le blâment pour leur douleur
et y en a même qui pensent qu’il n’existe pas.
Mon meilleur ami,
c’est la personne la plus aimée,
et la plus détestée.
C’est la personne la plus populaire
et la plus ignorée et inconnue.
Mon meilleur ami,
il est plus doux qu’un ange,
il aime à la folie,
il a réponse à tout,
il est infiniment intelligent,
il est infiniment grand,
il est infiniment bon,
il est infiniment puissant,
il est infiniment créatif,
il a une infinité de qualités
qu’il adore partager.
Mon meilleur ami,
je l’entends uniquement quand
je le souhaite vraiment,
quand je suis tranquille, humble et sincère.
Il est toujours là pour moi,
attendant que je lui ouvre mon cœur,
mais ne m’impose jamais rien.
Mon meilleur ami,
il a un amour unique qui me transforme,
quand je m’ouvre à lui.
Il m’adoucit et éveille mon amour,
à moi, aux autres et à l’environnement.
Il m’aide à me connaître derrière les apparences.
Il me fait ressentir ce qui fait mal en moi.
Il m’aide à me guérir de mes peurs, hontes et chagrins,
et me transforme doucement en mon meilleur potentiel,
telle une chenille qui devient progressivement papillon,
après avoir libéré ce qui n’est pas en amour.
Mon meilleur ami,
on aime en son nom,
on tue en son nom,
on juge et condamne en son nom.
On a même créé des religions en son nom.
Mais lui n’a jamais rien demandé.
Il chuchote tendrement à l’oreille du cœur de chacun qui veut l’entendre:
« Je t’aime mon enfant,
quoi que tu penses,
quoi que tu fasses,
quoi que tu dises,
je sais qui tu es,
et tu es merveilleux,
et le plus précieux à mes yeux.
Je t’aime.
Septembre 2020